Promotion du progrès : Sociétés d’agriculture, comices agricoles, salons…

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Partout en France, se mettront en place des comices, encouragés par les notables et le pouvoir. Le rituel des comices est à peu près partout le même puisqu’on  y trouve dans un ordre répété, la présentation  du meilleur de la production : bestiaux, labourage (avec un concours), remise des prix par les officiels, discours, banquet, fête populaire une fois les officiels partis.

Pour les agriculteurs, c’est un moment de retrouvailles : on se voit, on se jauge, on se compare. Plus tard dans le XIXe siècle, avec le développement du machinisme, on y découvre des modèles de charrues ou d’autres matériels exposés là par des fabricants ou des négociants.

(1) Stéphane Guillard, « L’histoire des comices agricoles en France (XIXè-XXè siècles) »

A travers les comptes rendus et les études sociologiques, de nombreux auteurs, surtout dans l’ouest de la France, ont suivi l’évolution de comices agricoles dans la durée: organisation, discours, récompenses, fêtes…. La presse locale suit de près ces événements car ils jouent un rôle important dans la vie locale, pas seulement agricole.

Ils sont un rouage essentiel du pouvoir politique, tant national que local. Le préfet, le sous-préfet, les notables, les grands propriétaires sont engagés dans ce mouvement comme le montre sous une forme quelque peu ironique le texte de Flaubert dans Madame Bovary avec un discours convenu qui peut se répéter de comice en comice.

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