Promotion du progrès : Sociétés d’agriculture, comices agricoles, salons…

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Conclusion

Sans titre SIMALes comices n’ont pas disparu, loin de là. Ces fêtes continuent et ont gardé nombre des traits du XIXe siècle. Réunion professionnelle (agricole), réunion de famille (la petite région), démonstrations techniques, concours divers, fête (on y mange et boit). La modernité la plus forte côtoie la nostalgie avec des démonstrations de matériel ou de techniques anciennes. Produits du terroir, artisanat : le localisme fonctionne à plein permettant aux jeunes générations de découvrir le legs des siècles passés.

Mais le comice a gardé aussi des vertus politiques : «C’est un moment où agriculteurs et élus ajustent leurs points de vue respectifs, mettent à l’épreuve tout en le confortant le consensus qui les relient dans le rapport toujours fort de soutien de la classe politique à l’égard des agriculteurs dans la région. Le comice est vu par ses défenseurs comme une occasion d’entretenir le dialogue avec les élus et les représentants professionnels et une possibilité qui leur est offerte de se rapprocher du terrain.» (…) «Les exemples des comptes-rendus journalistiques des comices (…) montrent que le concours est finalement le support à la médiatisation des préoccupations paysannes et plus généralement rurales : environnement, rôle des agriculteurs dans l’aménagement, tracés d’autoroute et de TGV…»

Le comice est un lieu où on discute après la récolte. On s’y retrouve et on y associe ses proches. Sous des apparences festives, il est le complément local des autres outils plus techniques : le salon de la machine agricole, les invitations des négociants, les manifestations politiques plus ou moins contestataires. La famille (à tous les sens du terme) se réunit, le pays (également dans toutes les acceptions géographiques) s’assemble.  Le comice est une machine à faire de la cohésion. Dans ce sens, il retrouve son étymologie : aller ensemble…

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