Cet article est le complément de la revue Fontes 101-102 : juin 2016
Page 1
Nous avons confronté deux sources : l’inventaire des outils aratoires, agricoles, des machines telles qu’on peut les repérer dans les encyclopédies, dont Wikipédia. En face, les tables des matières des producteurs de machines agricoles et d’équipement de la ferme dans la région de Saint-Dizier : Champenois, Rambeaux, Bernet-Charoy, Dupuis, Ronot, CIMA-IHF…
Depuis les bas fourneaux de l’Antiquité, les forges, fourneaux, fonderies… ont produit des instruments pour l’agriculture : de la houe au tracteur, le métal, fondu ou forgé, a une place incontournable. Nos ancêtres ont d’abord utilisé des outils, mus par la force humaine : la serpe, la faucille, la faux. La faucille, en os et silex au néolithique, incorpore le métal à l’âge du fer. Mais ce métal est encore rare et cher. Ainsi, la faux, plus productive que la faucille, remonte au dernier siècle avant notre ère, mais ne se généralise réellement qu’en l’an 1000, soit onze siècles plus tard, quand la métallurgie a suffisamment progressé.
Les hommes conçoivent ensuite des matériels, mus par la force animale. Le premier est l’araire, ancêtre de la charrue, apparu à la fin du néolithique, et utilisé jusqu’au XIXe siècle. Le tracteur est inventé à la fin du XIXe siècle mais il ne se répand que tardivement dans nos campagnes. C’est qu’entre invention et utilisation, il peut y avoir un écart dû à des raisons économiques et culturelles.
Enfin, l’outil agricole n’est pas toujours mécanique : le joug, le collier d’épaule, le van sont des exemples d’inventions qui ne font appel à aucune technologie moderne selon notre sens actuel : pas de fonte, pas d’acier, pas d’engrenages, pas d’informatique. Et pourtant quel impact ! Dans la ferme, on cultive avec la charrue mais on a aussi besoin de batteuses, de tarare, de baratte, d’auges, de pompes, de tonnes à eau ou à purin.