Les machines de la ferme – Page 9
Ces machines agricoles ne sont pas utilisées en culture en plein champ mais participent à la valorisation des récoltes ou à l’élevage (étable, écurie, porcherie, poulailler). Une grande partie de cette nomenclature est tirée des catalogues des fournisseurs de Haute-Marne et de Meuse (Champenois-Rambeaux, Champenois-Delacourt, Champenois, Ronot, Dupuis, Pierre) ou nationaux (Wallut).
Le tarare, vanneuse ou traquinet est une machine qui effectue l’équivalent du vannage manuel qui se faisait par jour de grand vent avec un van en jetant en l’air les grains pour les séparer des impuretés (balle). Le tarare tire son nom de l’onomatopée qui caractérise son bruit de fonctionnement (ta-ra-re). Apparu au début du XVIIe siècle aux Pays-Bas (après avoir été inventé en Chine beaucoup plus tôt), il est constitué d’un ventilateur et de grilles, le tout étant actionné par une manivelle, ou parfois un moteur. Avec les progrès de la mécanisation, le tarare a été intégré dans la batteuse. C’est la première machine agricole : elle est déjà décrite dans l’Encyclopédie de Diderot-d’Alembert.
La machine à traire
De la paysanne partant traire ses vaches dans les champs (avec comme outil, son bidon et son tabouret) à la salle de traite automatisée dans la région de Dresde en 2009, la technique a évolué rapidement vers l’automatisation.
L’élément principal d’une machine à traire est le gobelet trayeur qui est appliqué sur le trayon de l’animal et imite la succion exercée par sa progéniture. Les pulsations du gobelet trayeur, agissant comme une suite régulière de phases d’aspiration et de massage, sont obtenues au moyen d’un pulsateur.
La machine à traire étant en contact direct avec l’animal doit être réglée précisément pour lui éviter toute blessure et ne pas provoquer l’apparition de mammites. Par ailleurs, toutes les parties qui recueillent le lait, liquide biologique fragile, doivent être nettoyées et désinfectées soigneusement.
Jusqu’à la fin du XXe siècle, la machine à traire nécessitait la présence d’un opérateur humain pour laver les trayons de la vache et installer les gobelets trayeurs. Le retrait des gobelets trayeurs s’automatise de plus en plus (par détection de l’arrêt de descente de lait) et on voit apparaître vers les années 2000 des machines à traire entièrement automatisées. Ces « robots de traite », sont capables d’alerter automatiquement l’éleveur d’une baisse suspecte de lactation d’une vache, voire d’analyser en temps réel la qualité du lait. L’éleveur peut alors utiliser ces informations pour adapter la ration alimentaire fournie à l’animal, ou procéder à un examen sanitaire approfondi pour analyser les causes des variations observées.
La robotisation intègre aussi bien la gestion de la nourriture (liée à la production de lait de la vache), le suivi de l’état sanitaire (détection des mammites qui touchent une vache sur trois), que la traite elle-même.
Pour comprendre les machines à traire : http://qualite-du-lait.toujoursplus.fr/fonctionnement_machine_a_traire.php