Michel Liénard – position de thèse de Sophie Derrot

Ce document n’est pas tout à fait récent (2008)  mais il n’a en rien perdu de son intérêt. 

Voir également sur notre base e-monumen : https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/lienard-michel-joseph-napoleon/

et les fiches qui sont reliées à ce sculpteur : https://e-monumen.net/mots-cles/lienard-michel-joseph-napoleon/

Position de thèse téléchargeable par ce lienMichel Lienard Lornement Du XIXe Siecle.pdf

(extraits) 

MICHEL LIÉNARD, L’ORNEMENT DU XIXe SIÈCLE

par Sophie Derrot diplômée de master

INTRODUCTION

Le nom de Michel Liénard n’évoque aujourd’hui que peu de choses. L’historiographie de cette période et le peu d’intérêt longtemps porté aux arts décoratifs du XIXe siècle sont sans doute en partie responsables de cet oubli. Sa carrière, extrêmement riche, a pourtant marqué de façon importante le monde du décor et de l’ornement, de la Monarchie de Juillet jusqu’à la chute du Second Empire, et il convient, dans le renouveau historiographique actuel de cette période, de lui rendre la place qui lui revient.

(…)

CHAPITRE XI
LES BEAUX-ARTS APPLIQUÉS À L’INDUSTRIE

La question de l’entente des arts et de l’industrie occupe les esprits durant tout le xix e siècle. Les recherches sur ce thème s’affichent particulièrement aux Expositions universelles de 1862 et 1867, auxquelles Michel Liénard ne participe que de loin, mais avec quelques réalisations de prestiges, comme les Saints Évangiles de l’Imprimerie impériale en 1862. Cependant, son activité ne cesse pas et se situe au cœur de cette problématique des arts industriels. Le meilleur témoignage en est sans doute son association avec les fonderies d’art du Val d’Osne, dirigées par les maîtres de forge Jean-Pierre-Victor André, puis Henri Barbezat. Ce dernier deviendra d’ailleurs son ami et intensifiera les réalisations de modèles de Liénard par ses fonderies. Lesrésultats de cette collaboration sont notamment une série de fontaines monumentales très appréciées à l’époque et encore aujourd’hui présentes sur les places de nombreuses villes (Liverpool, Angers, Rio de Janeiro, Boston, Lyon).

Liénard s’implique également dans certaines des sociétés destinées à promouvoir ces arts industriels, comme nombre de ses amis et collaborateurs : il appartient à la Société du progrès de l’Art industriel et dessine les récompenses remises aux participants de l’exposition des Beaux-arts appliqués à l’industrie de 1865.

(…)

CONCLUSION

Michel Liénard meurt à Bruxelles le 29 décembre 1870, d’épuisement et de maladie. Son œuvre, si appréciée à son époque, va connaître une nette et progressive dépréciation : la nouvelle génération des artistes néo-Renaissance l’admettent parmi les initiateurs du mouvement mais le taxent de naïveté, et rapidement, l’esprit qu’il représentait va être dépassé par l’Art nouveau, puis méprisé au XXe siècle. Il convient aujourd’hui de considérer d’un œil neuf cette période des Arts décoratifs. Certains aspects de la carrière de Liénard restent encore dans l’ombre, mais son importance dans l’univers de l’ornement du XIXe siècle est à ce jour indéniable.

 

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