Lamoureux Carole, « La fonte au cœur du modèle mussipontain (1856-1970) », Histoire, économie & société, 2021/2 (40e année), p. 69-82. (article en ligne sur Cairn – achat pour 5 euros)
DOI : 10.3917/hes.212.0069. URL : https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2021-2-page-69.htm
Créée en 1856, la société Pont-à-Mousson (PAM) produit de la fonte brute avec pour principal débouché les tuyaux d’adduction d’eau et de gaz. En 1970, lors de la fusion avec Saint-Gobain, ces activités demeurent centrales pour son identité et sa stratégie. À plus d’un égard, le choix initial de la fonte, constamment renouvelé, semble avoir orienté le modèle industriel de l’entreprise.
Avant 1914 s’est en effet déployé un modèle axé sur l’écoulement de la fonte brute jusque sur les marchés d’exportation. Le tuyau en fonte rencontre cependant la concurrence croissante de l’acier. Tandis que le ciment et le béton montent également en gamme, PAM s’empare d’une innovation qui lui confère un avantage technique et commercial : la fonte ductile.
L’auteure : Sorbonne Université – Saint-Gobain Archives
Elle est archiviste et doctorante en histoire économique contemporaine. Ses travaux, qui font l’objet d’une Convention industrielle de formation par la recherche (CIFRE), sont dirigés par Dominique Barjot, professeur émérite à Sorbonne Université, et par Jean-Philippe Lacharme, administrateur unique du groupement d’intérêt économique (GIE) Saint-Gobain Archives. Sa thèse porte sur l’entreprise Pont-à-Mousson (actuelle Saint-Gobain PAM) et sa politique exportatrice de sa création, en 1856, à sa fusion avec Saint-Gobain, en 1970. Rattachée au domaine de la business history, cette étude a l’originalité d’utiliser des apports méthodologiques issus de l’archivistique et des humanités numériques.