Le 8 mars était la journée de la femme. Dans le monde des arts et en particulier de la sculpture, les artistes au féminin ont toujours eu du mal à se faire reconnaître, comme si tailler et modeler dans la pierre, la glaise… était réservé aux hommes. Sur les murs de Paris, sont apparus des panneaux de rue, hélas éphémères, mais qu’il faut saluer en espérant qu’ils seront un jour pérennes et que les noms seront écrits dans ou sur le métal… Car à notre connaissance, ces noms ne courent pas les (plaques) de rue !
Profitons-en pour rappeler l’existence de sculptrices peu ou mal reconnues et qui parfois ont dû prendre un nom d’artiste comme Claude Vignon (dont le buste sur sa tombe au Père Lachaise a été volé).
https://e-monumen.net/mots-cles/claude-vignon/
https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/sepulture-de-claude-vignon-buste-vole-cimetiere-du-pere-lachaise-paris-75020/
ou Hélène Bertaux qui était connue sous le nom de Léon Bertaux !
Issue d’un milieu modeste, et formée au départ dans l’atelier de son beau-père Pierre Hébert, elle souhaita rapidement offrir aux femmes attirées par la sculpture un enseignement digne de ce nom et financièrement abordable, en ouvrant dès 1873 un atelier de modelage, puis un atelier de sculpture pour femmes en 1880. Elle fut également la fondatrice (en 1881) et la première présidente de l’Union des Femmes Peintres et Sculpteurs (U.F.P.S.), reconnue d’utilité publique en 1892.
Bravant les interdits, son opiniâtreté permit à ses consœurs d’entrer enfin à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris à partir de 1897, puis de concourir au Prix de Rome à partir de 1903. Elle devint également en 1896 l’unique membre féminin du jury de sculpture du Salon des Artistes français. (source Base Joconde repris par Mathilde Huet sur le site http://www.mains-d-art.fr/prix-helene-bertaux/