Les saints et les anges
La reconstitution des ordres monastiques supprimés par la Révolution remet en lumière les grands mystiques ou fondateurs de congrégations : Benoît, Bernard de Clairvaux, François d’Assise, François de Sales, Antoine de Padoue, Vincent Ferrier ou Vincent de Paul qui consacra sa vie au service des pauvres et des enfants trouvés.
L’Église éducatrice, avant l’école laïque de Jules Ferry, est présente avec le curé d’Ars ou Jean-Baptiste de la Salle, fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes.
Les anges, messagers de Dieu, jouent un rôle protecteur comme l’ange gardien ou, objet d’une série de modèles, saint Michel terrassant le démon mais plus certainement les ennemis de l’Église…
Chaque personnage est doté d’attributs ou de signes distinctifs permettant la reconnaissance, donc la dévotion populaire.
Si beaucoup de modèles émanent de sculpteurs, un certain nombre proviennent de maisons spécialisées comme Vermare qui produisait des statues religieuses à la chaîne mais vendait aussi des modèles édités en multiple par les fondeurs pour qui le marché de la fonte religieuse sera une bénédiction.
Le fonds de modèles Ferry-Capitain
illustre, à la manière des vitraux et dans un style saint-sulpicien alors à son apogée, le patrimoine de la chrétienté et la reconquête spirituelle de l’Église dans un contexte de laïcisation politique et de bouleversements sociaux nés de la révolution industrielle.
Figurent d’abord les proches du Christ et de Marie : Joseph, le père adoptif, le prophète Jean le Baptiste, les apôtres – particulièrement Pierre, premier évêque de Rome, Marie-Madeleine, la disciple pécheresse…
Suivent des martyrs canonisés : le centurion Longin qui perça le cœur du Christ avant de se convertir, Barbe, Lucie, Cécile…
Puis une foule de saints vénérés au XIXe siècle.
Source : ASPM Elisabeth Robert-Dehault – Guillaume Delvaux
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