Musique et danse
Statues au pied léger
Danser, c’est s’affranchir de la pesanteur pour retrouver, le temps d’un air, la légèreté divine. Danser, c’est avoir le pied léger, le corps déhanché, c’est quitter sa raideur, nier son poids…
Lire Fontes n° 60-61 juillet 2006
Pour la fonte, le défi est de poids. Pourtant les sculpteurs se sont essayés à l’exercice: la danse n’est-elle pas, de plus, une tentation: pouvoir montrer la séduction féminine sous les attraits des Beaux-Arts? La danse est instable, le mouvement ne se fige pas aisément dans la statuaire, d’où une réelle difficulté à l’évoquer… Les catalogues de fontes d’art ne sont pas riches en représentations de danse, alors que le thème fascinait une société qui aimait les ballets et les foyers de l’Opéra… La danse s’évoque indirectement: des sculptures aux déhanchements improbables qui ne peuvent qu’être un instantané, des almées venues d’un Orient, lointain ou proche, rêvé.
Ci-dessous : la Danse par Darbefeuille – Square W. Churchill à Saint-Dizier : photos DP/ASPM
• La Esmeralda par Ed. Houssin (catalogue Denonvilliers de Sermaize-sur-Saulx – 1886)
• Une allégorie de l’Aurore, par Mathurin Moreau (Val d’Osne) dans une pose déhanchée qui évoque la danse