Obras de arte de hierro fundido de origen frances del siglo XIX, patrimonio cultural en emergencia.
Quizás por estar inmersas en un sinnúmero de circunstancias, es que hemos elegido dos obras implantadas en un lugar que en sí mismo es una peculiaridad.
Hacia fines del siglo XIX un empresario, Francisco Piria, crea una ciudad en el Uruguay, partiendo de la nada, Piriápolis, ciudad esta que tendrá todas las características culturales de la transicion del 1800 al 1900. Su trazado responde a los criterios urbanísticos de la época, con avenidas en diagonal y la utilización de piezas de fundición para ornamentarla.
Su fundador no sólo fue un empresario que estuvo vinculado a Europa y supo insertar en el lugar todas las tendencias de la época también fue un hábil comerciante y publicista, que para desarrollar su proyecto turístico creaba a historias a partir de las obras de arte.
El toro de Isidore Bonheur, representa un animal que habiendo sido abandonado en muy mal estado de salud, se había recuperado con sólo tomar el agua de su fuente, adquiriendo el porte que tiene. Luce en lo alto de la ciudad, siendo hoy un paseo calificado, a casi un siglo de estar ubicado sobre una fuente, integrado a la vegetación.
La virgen de Roma, de Mathurin Moureau, es otra de las tantas obras que luce la ciudad ; esta protege la llegada de los pescadores, de ahí que se le denomine Virgen de los pescadores ; asegurando a quienes se aventuran al mar, tener la protección de la imagen, a la vez que por su implantación en la falda de un cerro que termina en el puerto de la ciudad, es un hito en el paisaje.
Aquí se aprecia la síntesis de los criterios urbanísticos de la época, y la utilización de sus íconos como elementos para generar atractivos turísticos, apoyándose en el uso de la publicidad para atraer visitantes, denominándolos « fuentes de agua que sanan » en el ejemplo del toro y ofreciendo seguridades para aquellos que se aventuran en el mar.
Ornamentación urbana y elementos de atracción turística para la ciudad, hacen que estas dos piezas permanezcan en el imaginario de la gente, desde hace ya casi cien anos
En lo personal le debemos al Toro de Isidore Bonheur nuestra participación en la búsqueda y rescate de las obras de fundición, ya que el encuentro con Elisabeth Robert Dehault, se produjo después de haber puesto en internet la inscripción que luce al pie de la pieza, dándonos la posibilidad de participar en este hermoso emprendimiento colectivo.
Tenemos la esperanza de que este relevamiento, ayude a crear conciencia en la gente, del legado cultural que significa y aporte a revalorizar este patrimonio que nos une. Como decíamos en el encuentro de Montevideo, las piezas de fundición que aún permanecen en nuestras ciudades, deseamos se transformen en «una colección de arte en emergencia », entendiendo emergencia como algo que nuevamente se revalorice y ponga en valor.
Montevideo abril de 2016
Profesora Silvia Moreira Cancela
Arq. Mario Páez Minetti www.mariopaez.com
(photos : Photo : Taureau : Teresa Trilla mttj-viajesyexperiencias.blogspot.com.es – Vierge des pêcheurs : Dominique Perchet – ASPM)
Silvia Moreira Cancela est professeure de littérature et participe à la recherche des œuvres en fonte d’origine françaises en Uruguay. Avec Mario Páez Minetti, elle a participé, sur le fond et la forme, aux diverses manifestations autour du sujet : Buenos Aires, Santiago, Montevideo, Saint-Dizier. Elle a collaboré à l’édition des actes du colloque de Montevideo de 2007.
Les oeuvres d’art en fonte de fer d’origine française du XIXe siècle, un patrimoine culturel qui ressurgit.
Peut-être est-ce parce que nous sommes pris dans un nombre incalculable de sollicitations que nous avons choisi deux oeuvres situées dans un lieu qui en lui-même est exceptionnel.
À la fin du XIXe siècle, un entrepreneur, Francisco Piiria, crée une ville en Uruguay à partir de rien, une ville qui aura les caractéristiques culturelles de la transition des années 1890 – 1900. Son tracé répond aux critères urbanistiques de l’époque, avec des avenues en diagonale et l’utilisation de pièces en fonte pour la décoration.
Le fondateur fut non seulement un entrepreneur lié à l’Europe qui sut acclimater à cet endroit toutes les tendances de l’époque, mais ce fut aussi un commerçant et publicitaire habile qui pour développer son projet touristique faisait circuler des histoires construits à partir des oeuvres d’art.
Le taureau d’Isidore Bonheur représente un animal qui, ayant été abandonné en mauvaise santé, s’était remis en buvant simplement l’eau de sa fontaine, acquérant la prestance que nous lui voyons. Il fait de l’effet, en haut de la ville, car il est de nos jours un but de promenade remarquable, à presque un siècle de son installation au-dessus de la fontaine, au milieu de la végétation.
La Vierge de Rome de Mathurin Moreau est, parmi tant d’autres, l’oeuvre qui éclaire la ville. Elle protège l’arrivée des pêcheurs, d’où son nom de Vierge des pêcheurs; comme elle rassure ceux qui s’aventurent en mer, la protection de cette statue située sur le pente d’une colline qui s’arrête au port de la ville est un point fort du paysage.
On voit là la synthèse des critères urbanistiques de l’époque et l’utilisation de ses icônes comme éléments pour générer des attraits touristiques, s’appuyant sur l’usage de la publicité pour attirer les visiteurs, en parlant de « sources aux vertus curatives » dans l’exemple du taureau et en offrant la sécurité à ceux qui s’aventurent en mer.
L’ornementation urbaine et les éléments d’attraction touristique pour la ville font que ces deux pièces demeurent dans l’imaginaire populaire depuis presque cent ans.
En ce qui nous concerne, nous devons au taureau d’Isidore Bonheur d’avoir participé à la recherche et au sauvetage des oeuvres d’art en fonte puisque notre rencontre avec Elisabeth Robert-Dehault se produisit après que nous eûmes mis sur internet l’inscription qui se voit au pied de la statue, nous donnait la possibilité de participer à cette belle entreprise collective.
Nous espérons que ce relevé aide les gens à prendre conscience de l’héritage culturel qu’il signifie et incite à la revalorisation de ce patrimoine qui nous unit. Comme nous le disions lors de la rencontre à Montevideo, les pièces en fonte qui demeurent encore dans nos villes, nous voulons qu’elles se transforment en une « collection d’art en émergence » prenant le mot émergence dans le sens de quelque chose qui se revalorise et prenne de la valeur
Pr. Silvia Moreira Cancela
Mario Páez Minetti architecte www.mariopaez.com