Cimetière du Montparnasse (Paris) : fontes, bronzes et souvenir funéraire
Ce grand cimetière, moins célèbre que celui du Père-Lachaise, moins pittoresque car moins vallonné, comprend 54000 sépultures : il est plus XXe siècle par son ordonnancement, plus régulier, mais il comprend aussi des tombes anciennes. Beaucoup de personnalités, beaucoup de Parisiens obscurs que les inscriptions et et les ornements évoquent plus plus ou moins clairement.
La promenade en images que nous vous présentons fait voir des fontes simples : vases, attaqués par la rouille, croix, portes de caveaux, entourages de tombes. Nous avons ajouté quelques bronzes intéressants sur le plan esthétique.
Si vous désirez voir en plus grand l’une de ces images, contactez-nous.
Plus particulièrement, regardez :
– deux Vierges, l’une de petite taille, l’autre plus importante, en fonte non signée
– des entourages de tombes :
• celui de 1835 avec les tibias et têtes de mort pour le chirurgien Jacques Lisfranc 1790-1848. Le buste en bronze et deux bas-reliefs signés sont de Carie Eischœcht (1797-1856), qui a participé aux décorations des fontaines de la place de la Concorde.
• l’un avec des faux troncs d’arbres en fonte
• l’autre avec des canons : c’est la tombe d’un fondeur ! le monument en pierre surmonté d’une chouette en fonte a la forme également d’un canon.
• une stèle entièrement en fonte, épaisse de 15 cm environ
• une autre plus plate, comme les panneaux indicateurs sur les routes !
Une mention particulière pour Adolphe Pégoud 1889-1915, aviateur qui exécuta en 1913 le premier looping, il fut aussi le premier à sauter en parachute de son avion. C’est un buste en bronze signé Legastelois et fondu par le Val d’Osne (voir fiche particulière).
En bronze
- la sépulture de Bartholdi sculptée par Bartholdi lui-même (1831-1904) ;
- Gustave Jundt 1830-1884, peintre, a son buste en bronze , fleuri par une petite Alsacienne, oeuvre d’Auguste Bartholdi ;
- le buste de Rude par un autre artiste bourguignon, Paul Cabet ;
- La famille Pigeon : sans aucun doute, la plus étonnante sépulture de la nécropole. Ce groupe en bronze, non signé, de style 1900, représente Charles Pigeon, l’inventeur de la lampe qui porte son nom, à demi redressé sur son lit, tandis que sa compagne dort à côté de lui. Il est surmonté par un ange qui tient un flambeau, comme un écho à la lampe Pigeon.
- Henri Laurens 1885-1954, sculpteur influencé par le cubisme, dont l’oeuvre, à partir de 1932, s’est focalisée sur le thème du nu féminin : sa tombe est ornée d’un magnifique nu !
- De nombreux bustes, des allégories de la douleur (bronze signé Barbedienne), des allégories de la mémoire (la main qui écrit sur la stèle l’hommage au défunt…) sont ici et là dans le cimetière.
- Le Centaure de César, réduction de celui situé dans le centre de Paris (place Michel Debré)
Nous avons trouvé une tombe en pierre d’un style parfaitement Art Nouveau, ressemblant à Guimard, anonyme non répertoriée dans l’oeuvre de cette époque.
Au centre : un grand monument Le Génie du sommeil éternel : ce groupe en bronze qui orne le rond-point central du cimetière est signé par Horace Daillion, auquel on doit les statues de la façade de la chapelle Notre-Dame-de-la-Consolation, rue Jean-Goujon. Cette sculpture, donnée par l’artiste à la Ville de Paris, a été mise en place le 5 décembre 1902.
Le cimetière du Sud, communément appelé cimetière du Montparnasse, a ouvert ses portes le 25 juillet 1824.
Avec ses 19 hectares, la deuxième nécropole intra-muros de Paris est aussi l’un des plus importants espaces verts de la capitale. On y dénombre 1 200 arbres, essentiellement des tilleuls, des sophoras, des thuyas, des érables, des frênes et des conifères.
Désormais, ce vaste jardin plat et régulier est un vrai havre de paix, au cœur d’un des quartiers les plus animés de la ville. Avant d’en entreprendre la visite, retraçons brièvement l’histoire des lieux.
(lire la suite dans les articles ci-après)
Liens :
http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=1735
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cimeti%C3%A8re_du_Montparnasse