Rivalités autour des rues, des monuments : le cas de Dijon étudié par Bernard Richard
Version du 3 décembre 2011 de l’article de Bernard Richard sur les controverses qui ont agité la ville de Dijon à propos des noms de rues, des statues. Conservateurs contre libéraux ou républicains, la ville, la rue, le monument sont le champ des rivalités idéologiques.
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Exemple en images : le cas de Garibaldi : le monument fondu sous le régime de Vichy… et ce qui reste de l’hommage de la ville à Garibaldi : un petit buste au-dessus d’un transformateur… Le héros italien n’en sort pas grandi !
Cliquez sur les vignettes pour les agrandir : carte postale de la collection B. Richard et photo dijonnaise de J-M Mir (décembre 2011).
En prime, une vue d’un projet de monument à la République (non réalisé) :
‘Le premier projet, très ambitieux, est porté par une municipalité radicale présidée de 1886 à 1891 par Victor Marchand, colonel en retraite. Est projeté un monument À la République Fraternelle des peuples, avec l’allégorie féminine de cette République coiffée du bonnet et juchée sur un globe terrestre et, entourant la colonnade qui supporte le globe, les statues de Victor Hugo (mort en 1885), de Garibaldi (encore lui), du Hongrois Kossuth, du « Libertador » Bolívar, de Washington et de Guillaume Tell, en souvenir d’autant d’illustres combattants pour la liberté. Rappelons que Garibaldi, tout comme Victor Hugo, plaidait pour les « États-Unis d’Europe » et pour la « République universelle », point d’aboutissement du grand mouvement de fraternisation humaine. À cause de son coût trop élevé et du remplacement en 1891 de la municipalité radicale par une nouvelle municipalité modérée, cet audacieux monument est en fait peu à peu abandonné.’ Extrait de l’article de B. Richard.