Pour compléter l’article de la revue Fontes n° 74 sur les origines de la fonte d’art (IIIe partie) : les écrits de A. Guettier et G. Eck décrivant les fontaines et leur fabrication.
Guettier 622 – Quelques mots sur les fontaines de la place de la Concorde.
Source : DE LA FONDERIE TELLE QU’ELLE EXISTE AUJOURD’HUI EN FRANCE ET DE SES NOMBREUSES APPLICATIONS À L’INDUSTRIE
Deuxième édition, modifiée et augmentée par A. Guettier – 1847 . Pages 326 à 329 et 24 à 29
Dans les pages qui précèdent, nous avons expliqué séparément les différents modes de moulage et nous avons fait pressentir qu’on pouvait employer en certaines circonstances, la réunion de plusieurs des procédés indiqués. Les nombreuses pièces en fonte des fontaines de la place de la Concorde à Paris, nous ont offert dans les ateliers de Tusey, une application complète de presque toutes les modes usitées, soit séparément, soit réunies.
Les fontaines de la Concorde sont connues, sans doute, d’un grand nombre de nos lecteurs, et nous espérons qu’ils verront avec plaisir le résumé très court des moyens que nous avons mis en œuvre, pour conduire à leur fin des travaux qui, bien certainement, sont des plus importants parmi ceux qui ont été jusqu’à présent exécutés en fonte de fer.
Chacune des fontaines repose sur une embase à stalagmites qui supporte huit proues de vaisseaux aux armes de la ville de Paris ; cette embase est comblée en maçonnerie et recouverte d’un soubassement hexagone qui sert de siège à six grandes statues dont les pieds reposent sur le socle des proues de vaisseaux, et entre lesquelles se trouvent placés six dauphins destinés à jeter l’eau.
Le soubassement supporte encore un piédouche dans lequel vient s’emboîter la grande vasque qui est coulée en quatre parties, savoir : le culot et le couronnement qui est divisé en trois secteurs égaux.
Un deuxième piédouche, plus petit que le précédent, est ajusté sur la grande vasque et soutient la vasque supérieure, sous laquelle sont placés trois petits génies séparés par trois cygnes que supportent des coquilles et par des guirlandes de fleurs et de coquillages. Tout cet édifice repose d’ailleurs au milieu d’un grand bassin en maçonnerie, qui contient trois tritons et trois néréides soutenant des poissons dont les narines lancent de l’eau, et qui est entouré de douze bornes recouvertes de couronnements en fonte.
623 – Tous les modèles à l’exception de deux des tuyaux de distribution et des plaques cannelées servant de recouvrement aux orifices des escaliers qui conduisent sous les tuyaux étaient faits en plâtre et préparés à l’avance pour l’ajustement. Les pièces en fonte, au fur et à mesure de leur fabrication, étaient assemblées et montées à l’usine.
L’embase à stalagmites fut moulée en terre, chacune des six faces étant comprises dans une armature destinée à soutenir la terre et pouvant s’assembler avec les faces voisines au moyen d’oreilles et de boulons.
Le noyau fut fait en sable dans le moule et tiré d’épaisseur à la main. Pour la coulée, le moule fut enterré et recouvert de galettes en terre.
Le moulage du soubassement fut aussi exécuté en terre, d’une manière à peu près semblable, le noyau seul demandant des soins plus particuliers, parce qu’il contenait une réunion compliquée de nervures destinées à donner de la solidité à la voûte de cette pièce, sur laquelle pèse toute la charge de l’édifice. Les nervures furent faites en bois et disposées de manière à se retirer en différents sens ; on les mit en place avant de fouler le noyau qui fut armé solidement à l’intérieur, et dont la partie supérieure servant d’emboîtement au dé de la grande vasque, fut achevée à la trousse et recouverte d’une partie de châssis.
Les grandes statues furent moulées par assises assemblées dans des coquilles en plâtre ; on les coulait debout par des jets attaqués au bas de la draperie, dans le dos et à la hauteur des épaules. Les noyaux étaient foulés en sable dans les moules et tirés d’épaisseur à la main ; ils reposaient sur la partie ouverte qui devait servir d’assise aux statues sur le soubassement. L’air était tiré par-dessous.
Les tritons, les néréides et les génies ont été exécutés en châssis et coulés horizontalement, le noyau reposant pour les premiers, sur l’ouverture ménagée pour l’ajustement des queues et des bras, et pour les derniers, sur des supports en fer dont le passage fut bouché après coup.
Le culot de la grande vasque, dont l’intérieur était divisé en six châssis, les ornements coulés en dessus et le noyau étant par conséquent fixé au sol.
Comme le châssis fait d’une seule pièce aurait été très difficilement maniable, on l’avait partagé en deux parties suivant le diamètre, et ces deux parties furent enlevées séparément pour recevoir les pièces de rapport. Le noyau fut fait en six secteurs dans une boîte qui prenait la forme de l’un d’eux et dont la partie supérieure était disposée pour qu’on pût y promener une trousse.
Les trois parties du couronnement de la grande vasque supérieure furent moulées de la même manière ; mais les noyaux n’ayant pas de nervure à l’intérieur, on se contenta de les faire à la trousse.
Le piédouche soutenant la grande vasque fut moulé par assises et avant coquilles en plâtre, le noyau étant fait en briques et troussé. Le plus petit piédouche supportant la vasque supérieure fut moulé en châssis avec noyau en terre sur lanterne, et coulé horizontalement.
On moula aussi en châssis les proues de vaisseaux dont les noyaux furent foulés en sable dans les moules et tirés d’épaisseur à la main ; il en fut de même des couronnements de bornes, des dauphins, des cygnes, des coquilles et des guirlandes.
Les plaques de recouvrement des escaliers et les tuyaux de distribution furent moulés en sable vert, ces derniers ayant pour les parties droites des noyaux en terre troussés sur lanternes, et pour les parties cintrées, des noyaux en terre calibrés sur des plaques de fonte de même forme qu’eux.
Les petits moules étaient séchés dans les étuves et les gros moules dans les fosses ou sur place ; On soufflait avec la bouche du noir et de l’huile sur les parties ornées qui ne pouvaient pas être flambées à la résine. Le plus grand nombre des travaux étaient marchandés et ils s’achevèrent avec une grande rapidité. Une statue et quelques petites pièces sans importance furent seulement manquées. Tous les moules par assises ou en terre étaient coulés dans les fosses où on les entourait de sable foulé.
Les pièces des fontaines étaient coulées avec des fontes de pays et des fontes anglaises. Les sables employés pour le moulage, étaient choisis dans les environs et se composaient en grande partie des sables de Cousances (Meuse) La plupart des châssis dont nous nous sommes servis ont été faits suivant les formes et les dimensions des modèles. (Un grand nombre d’usines de la Haute-Marne, de la Meuse et des Vosges, situées dans un rayon même assez éloigné, emploient les sables de Cousances qui sont également convenables pour le moulage à vert et pour le moulage d’étude. Ces sables sont de couleur verte et c’est avec eux qu’on a commencé en Champagne, les premiers essais de moulage non séché. Nous avons toujours pensé qu’on devait rechercher là l’origine du sable vert, épithète qui, du reste, trouverait difficilement une autre explication. Peut-être aussi a-t-on voulu entendre par là, une désignation analogue à celle qu’on entend par bois verts quand il s’agit de bois qui ne sont pas séchés).
624 – Les deux fontaines pèsent ensemble 101, 000 kg. Sans les tuyaux et les plaques de regard. Les vingt colonnes rostrales qui les entourent, pèsent chacune 4,500 à 5,000 kg., soit 90 à 100,000 kg. Chacun des candélabres pèse 1,2 à 1, 300 kg. Un des candélabres à griffons du pont de la Concorde, pèse 750 kg environ.
Les prix de façon, à Tusey, étaient pour les principales pièces :
– Pour les fontaines moulées sur modèles en plâtre :
– Dauphin pesant en moyenne 70 kg, prix du moulage 30 F/pièce,
– Soubassement supportant les statues : 4 ? 135 kg – 250 f
– Embase à stalagmites : 2,030 kg – à la journée :…..
– Dé portant la grande vasque : 1,740 kg – 300 f pièce,
– Grande vasque (partie inférieure) : 7,430 kg – 1,200 f
– Grande vasque (partie sup.) en 3 parties : 10,050 kg – 1,500 f
– Grande statue assise : 1,900 kg – 800 f
– Triton ou néréide : 1,000 kg – 360 f
– Génie (Enfant) : 400 kg – 200 f
– Cygne : 200 kg – 50 f
– Guirlande : 60 kg – 30 f
– Vasque supérieure en 2 parties : 4,280 kg – 800 f
– Couronnement pour une des bornes : 150 kg – 25 f
– Pour les colonnes rostrales moulées sur modèles en cuivre :
– Embase : 4,500 à 5,000 kg – 100 f
– Fût orné de feuilles de chêne : 110
– Fût cannelé… à la journée
– Tambour aux armes de la ville : 45 f pièce
– Proue de vaisseau : 50 f
– Chapiteau : 480
– Sphère avec son piédouche : 60
– Pour les candélabres moulés sur modèles en cuivre :
– Borne avec sa porte : 750 kg – 45 f
– Fûts : 450 kg – 60 f
Les noyaux en terre de la borne et du fût se payaient à part.
Parmi ces prix, quelques-uns qui sont un peu élevés n’ont été faits qu’en raison des exigences du moment et parce que les livraisons étaient pressées. Il est présumable cependant, qu’en cas de travaux tout semblables à exécuter on s’éloignerait peu dans les marchandages aux ouvriers, du prix total de main-d’œuvre indiqué.
Les fontes des fontaines de la Concorde étaient estimées, rendues à Paris et mises en place :
– Les ornements à 1,20 f le kg,
– Une grande statue assise : 3,100 F la pièce
– Un triton : 2,500 id.
– Un génie : 1,500 id.
Sur ces prix, les usines de Tusey avaient fait un rabais de 12,035 F pour cent.
En 1841, Eck analyse de son côté ces monuments
Source : Traité de l’application du fer, de la fonte et de la tole dans les constructions civiles, industrielles et militaires: Charles Louis Gustave Eck 1841Carilian
Il est aussi d’autres édifices en fonte, qui, pour ne pas avoir la même importance que la flèche de Rouen, n’en sont pas moins dignes de publicité : nous voulons parler de ces colonnes rostrales et de ces deux grandes fontaines jaillissantes qui, par une heureuse disposition de lignes, font aujourd’hui de la place de la Concorde et de ses abords, un monument complet, c’est-à-dire un vaste et élégant forum où la circulation est à la fois à l’aise, et garantie de tous dangers.
FONTAINE DE LA PLACE DE LA CONCORDE
Ici nous essayons de décrire une de ces deux fontaines monumentales, dont le style et la construction sont tout à fait identiques (2) :
PLANCHE 15e – Le motif principal se compose d’une grande vasque disposée en cul-de-lampe, très riche et relevée selon tous les contours de ses soufaces, de clous, de macarons, de raies de cœur, de festons et de grandes côtes saillantes arrondies. La partie de cette même souface qui reçoit les modillons-consoles, vient s’asseoir sur un bloc ou fuseau dont les ornements en feuilles d’acanthe ajoutent encore à l’harmonie des divers détails qui composent cette partie centrale du monument. Ce fuseau, dont la base est en forme de siège, sert, dans son pourtour, de points d’accotement à six figures de dimensions colossales, lesquelles, assises et représentant divers fleuves, munis, chacun, d’attributs qui leur sont particuliers, président, pour ainsi dire, à la marche d’un vaisseau à sextuple rostre (3), dont la nappe d’eau du récipient général ou bassin semble indiquer la hauteur de flottaison. Entre ces statues, et à leurs pieds, on distingue de petits dauphins lançant des filets d’eau par leurs deux narines.
Au milieu de cette grande vasque s’élève un groupe également remarquable, mais d’un genre tout différent et non moins allégorique, trois génies, entourés des divers emblèmes de la navigation, de l’abondance et des arts, et séparés entre eux par trois cygnes aux ailes étendues, dont les cols onduleux servent de tuteurs à autant de filets d’eau, reposent chacun sur un giron composé de plantes maritimes, et, s’appuyant sur un tronçon central de même style que le fuseau de la grande vasque, semblent commander aux jeux des veines liquides qui se croisent en tous sens.
Ce groupe forme le point d’appui d’une vasque renversée (4), de dimensions moindres que celles de la vasque inférieure, et ornée, sur une certaine partie de sa surface circonférencielle, de feuilles grasses dont les fréquentes découpures contribuent à l’effet des nombreuses sections de la masse d’eau continuellement alimentée par le couronnement. Celui-ci, à son tour, est composé d’un bouquet de feuilles d’acanthe, du centre duquel s’élève, en bouillonnant, une gerbe d’eau formant majestueusement à elle seule, la première division de la cascade.
Sur plusieurs points de la surface du grand bassin circulaire recevant le tribut de toutes les eaux de cette fontaine jaillissante, sont intervallairement placées six figures de tritons et de sirènes qui, pressant, chacun contre sa poitrine un dauphin par les flancs et les ouïes, semblent contraindre ces derniers à alimenter le premier étage de la cascade, en les forçant, pour ainsi dire, à lancer, par leurs gueules béantes, autant de trompes d’eau en spirales allongées.
L’on conçoit dès lors que de toute la masse d’eau tombant du couronnement, laquelle est augmentée, dans sa chute, de toute celle fournie par les divers jets s’élevant de la base du monument, surgit cet effet diaphane qui, semblable à une gaze transparente et légèrement ballottée par le vent, récrée l’œil (5), en même temps qu’elle donne la vie à cette immense place qui, sans ces deux monuments, sans l’obélisque de Louqsor (6), qui en est le centre, sans ces nombreux candélabres et les colonnes rostrales qui la meublent, eût toujours été un vaste désert limité de deux côtés par des massifs d’arbres, et des deux autres, par un fleuve et des monuments. À l’exception du grand bassin, qui est en pierre (7), tous les éléments constitutifs de ces fontaines sont en fonte et sortent des ateliers de M. A. Muel (8), fondeur à Tusey, près Vaucouleurs (département de la Meuse).
L’auteur du projet général des embellissements de la place de la Concorde et des Champs-Élysées, l’artiste habile qui a présidé à l’exécution de ce vaste ensemble, celui enfin à qui il était donné d’imprimer une vie toute nouvelle à cette grande zone dont l’aspect n’offrait, autrefois, qu’aridité et délabrement, est M. Hittorf, un de nos architectes les plus distingués, dont le talent s’est déjà révélé aux amis de l’architecture, par la création de plusieurs monuments remarquables (9) qui ajoutent à la splendeur et aux beautés de notre capitale.
Les modèles de sculpture qui ont servi à la fonte de ces deux fontaines sont de MM. Brion, Debay père, Desboeufs, Merlieux, Moine et Valois, tous, statuaires d’un talent et d’une réputation qui n’ont plus besoin d’éloges.
L’une des deux fontaines est dédiée aux fleuves. Parmi les six statues, deux représentent le Rhône et le Rhin, par M. Gechter, et les quatre autres, les différentes récoltes du sol de la France, par MM. Husson et Lanno. Les trois génies supérieurs, qui expriment l’agriculture, la navigation et l’industrie, ont été confiés à M. Feuchères.
La deuxième fontaine est dédiée aux mers. Parmi les six figures, deux représentent l’Océan et la Méditerranée, par M. Debay père ; les quatre autres, les différents genres de pêche, par MM Valois et Desboeufs. Les trois génies, qui figurent la navigation maritime, le commerce et l’astronomie, ont été confiés à M. Brion. Les tritons et les néréides, qui sont placés dans les grands bassins, ont été exécutés par MM. Antonin Moine, Elschoët et Merlieux ; toute la sculpture ornementale est exécutée par M. Hoegler ; ces sculptures sont en grande partie enrichies de dorures.
Le volume d’eau affecté à chaque fontaine est de 350 pouces. Les célèbres fontaines de Saint-Pierre, à Rome, n’ont chacune qu’un volume de 200 pouces, c’est-à-dire trois quarts de fois moins d’eau que celles de la place de la Concorde.
PLANCHE 16e – Outre la double ligne de candélabres, qui décore d’une manière si brillante la grande avenue des Champs-Élysées, M. Hittorff a placé aussi dans quatre des quinconces et au rond-point de cette belle promenade, plusieurs fontaines jaillissantes de même style que celles que nous venons de décrire, mais d’un aspect moins riche. Les modèles des figures qui font le principal ornement de chacune d’elles, sont dus aux statuaires Duret, Desprez et Barre fils. M. Calla est le fondeur de ces belles pièces qui, en fait de fer fondu, ont donné des résultats bien supérieurs à ceux déjà obtenus par ses confrères. Une partie de la planche 17e représente la fontaine jaillissante du carré de l’Élysée.
Que si les lignes que nous venons de tracer doivent subir les lois d’une critique peut-être trop sévère, nous avouerons que tout ce que nous avons dit est l’expression franche de notre opinion sur ce projet et sur l’artiste recommandable qui en est le principal auteur ; qu’en cela, comme en tout ce que nous avons déjà avancé, et ce que nous avancerons encore dans le cours de cet ouvrage, nous aurons eu à cœur de prouver que nous sommes entièrement dégagé de cet esprit de parti, malencontreux et de mauvais vouloir, qui s’attache exclusivement à scruter les quelques défauts de toute œuvre de ce genre, soumise au jugement de tous, et prend à tâche de ne tenir aucun compte de cette infinité de détails heureux qui en distinguent le caractère et le bon goût.
Le but de cet ouvrage étant de corroborer autant que possible les descriptions des monuments dont il traite, par la raison d’exécution spéciale à chacun d’eux, nous avons cru devoir analyser ainsi les constructions représentées dans les planches 15e, 16e et 17e.
Savoir :
Sous-détails de construction des fontaines de la place de la Concorde
Le poids d’une fontaine est de 31,707 k 92 c (10), qui,
à raison de 1 f 20 c le kilog., y compris la peinture en
couleur de bronze (11), font………………………………………………. 37,569 fr 50 c
La fonte pour chacune des six grandes
figures assises, a coûté 3,000 fr,
ci……………………………………………………………………………… 18,000 00
Pour chacun des trois tritons et
des trois néréides, 2,500 fr, ci…………………………………………….. 15,000 00
Pour chacun des trois génies debout,
1,500 fr, ci…………………………………………………………………… 4,500 00
La dorure : 100 mètres superficiels,
à 45 fr le mètre, ci………………………………………………………….. 4,500 00
Total pour une fontaine…………………………………………. 79,569 50
Dont à déduire 12 fr, 035 pour 100 de
rabais soumissionné, ci……………………………………………………. 9,576 18
Ci, pour une fontaine, prix net (12)…………………………………………… 69,993 32
Nota. Dans son mémoire, M. Muel
établit le poids de la fonte de chaque fontaine à…………… 52,815 k 11 c
au lieu de………………………………………………………… 31,307 k 92 c
portés au devis – Différence en plus…………………………. 21,507 k 19
Mais un article du cahier des charges ayant prévu le cas de cette augmentation, par suite d’épaisseurs plus fortes que celles annoncées et données aux pièces, l’adjudicataire n’a eu droit à aucune indemnité, sauf le cas où il s’est trouvé d’avoir eu à faire des fournitures supplémentaires imprévues ; d’où il suit en définitive, que le poids total de fonte pour ces deux fontaines monumentales est de 62,613 k 84 c, qui, à raison du rabais de 12,035 pour 100, et eu égard à la somme de 70,200 f, dépensée pour frais de modèle, ont coûté 210,186 f 64 c.