Fontes n°100 : François Cornut-Gentille

Au Jardin des Plantes

Enfant, je privilégiais la visite du Jardin des Plantes où le bronze et la fonte concouraient à nourrir mon imaginaire.
Ouvrant et fermant la grande perspective du jardin, les monuments de Buffon et de Lamarck m’impressionnaient par leur majesté, leur autorité. Leur pouvoir me semblait plus grand que celui des rois, des politiques, des hommes de lettres. De leur piédestal, ils dominaient le jardin et, au-delà, la nature elle-même. La patine verte renforçait leur prestige et semblait faire une transition entre la matière inerte et la nature foisonnante.

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J’étais également très impressionné par Le Dénicheur d’oursons, bronze de Fremiet. Broyé entre les pattes de l’ours, l’homme piégé soulignait la sauvagerie de la  nature et contrastait avec l’impassibilité souveraine des deux grands savants.
J’aimais aussi parcourir la galerie des animaux naturalisés, déambulant entre de hautes colonnes en fonte qui m’étaient une forêt.
J’ignorais alors que le destin porterait mes pas en Haute-Marne, terre de fondeurs d’art dont les productions ornent le Jardin des Plantes et tant de lieux emblématiques de Paris…

François Cornut-Gentille


François Cornut-Gentille est député-maire de Saint-Dizier, ville dont le musée est le seul en France à développer une politique d’acquisition de fontes d’art.


 

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