Toulouse : la manufacture Giscard va être sauvegardée et devient un lieu de création

Revue de presse : La Depêche : 1 million d’euros pour le bâtiment, 27 rue de la Colonne à Toulouse.

https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/22/2726607-1me-pour-renover-la-maison-giscard.html

Un million d’euros consacré à la remise en état de la maison Giscard, située au 27, rue de la Colonne, c’est le beau budget que débloque la mairie de Toulouse pour que le lieu puisse retrouver sa vocation initiale, celui d’un lieu de création. La maison Giscard est effectivement destinée à accueillir une partie des activités des ateliers de l’espace culturel Croix-Baragnon, que la mairie a décidé de vendre.


Mais attention: les collections, les documents ont été déménagés pour être préservés et sont installés ailleurs

Joseph Giscard avait choisi de léguer sa maison à la ville de Toulouse, afin que celle-ci devienne un lieu ouvert à tous, dédié à sa passion, celle de la terre cuite. Le projet n’avait pu se faire, en raison de son coût. La mairie avait alors préféré le projet du déménagement des ateliers de l’espace culturel de la Croix-Baragnon.

Les travaux pourraient commencer dès mars, mais tout dépendra du bureau d’études qui a été choisi en fin d’année, et qui doit établir la programmation des travaux. «Ils démarreront le plus tôt possible, espère Francis Grass, l’adjoint au maire de Toulouse en charge de la culture. Normalement, ce sera prêt pour 2019. Nous allons essayer d’accélérer les travaux au maximum, mais il faut le faire en concertation avec les habitants.»

L’élu aimerait aussi exposer les collections de l’ancienne manufacture au château de Launaguet. «Il y a un lien historique, explique-t-il, cela aurait du sens.»


Voir également le site de l’association qui présente la manufacture, la famille et montre de nombreuses images (dont de modèles en plâtre et des équipements de production).

https://www.manufacturegiscard.com/galeries-photo/

La manufacture Giscard est une histoire de famille. Quatre générations se succédèrent pour exercer leur talent dans l’art de produire des ornements sculptés en terre cuite. L’homme à l’origine du projet de la manufacture n’est autre que Jean-Baptiste Giscard [1818-1906], dit « le jeune ». Après avoir travaillé dans différentes fabriques locales telle que celle des frères Virebent à Launaguet ou il occupait le poste de contremaître, il s’associe à d’autres ouvriers pour gérer l’ancienne fabrique Négrier avant de créer trois ans plus tard, en 1855, son propre établissement.

Jean-Baptiste Giscard débute ses activités par une tuilerie puis très rapidement sa production s’oriente vers l’ornement d’architecture (antéfixes, mascarons, frises, etc.) et l’art religieux. A sa mort, son fils Bernard [1851-1926] reprit la direction de la manufacture. Sculpteur de réputation il enrichit l’atelier de nombreux modèles religieux (chemins de croix, autels, statues, etc.) en réponse à l’accroissement de la demande due à une période de dévotion plus intense au début du XXe siècle. Après la première guerre mondiale, il réalise également un grand nombre de monuments aux morts, généralement destinés aux églises. Le succès de la manufacture est fulgurant et la maison eut même, dans les années 1920, le privilège d’être le dépositaire officiel du carmel de Lisieux. A ce titre, elle obtint le monopole de réalisation de la statue de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus.


Sur wikipédia :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrique_Giscard

Sur Mérimée : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA31000016

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