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Au stade actuel de son histoire, la sidérurgie lorraine se meurt après deux millénaires d’existence.
La métallurgie du fer dans le Pays Haut a été lente à se dégager des liens du passé. Jusqu’au milieu du XIX’ siècle, à de très rares exceptions, la fabrication s’accomplissait en de petits ateliers campagnards ; elle gardait un contact intime avec le milieu rural alors qu’elle faisait figure de grande industrie chez nos voisins du Centre par exemple. Mais, si l’éveil a été tardif, l’essor a été particulièrement rapide.
Avant la Grande Guerre, la métallurgie longovicienne occupe, l’annexion de la Moselle aidant, une très bonne place dans les statistiques nationales, voire mondiales. La guerre va de nouveau modifier les conditions de son activité. Les usines vont particulièrement souffrir de l’occupation et sortir dans un état de délabrement tel qu’il faudra, suivant les sociétés du bassin, attendre 1925 et plus pour retrouver une situation comparable à celle d’avant-guerre.
Cette reprise est de courte durée, car la crise des années 30 qui démarre plus tardivement que dans les pays limitrophes, conduit à la seconde guerre mondiale. Si les installations ont peu souffert du conflit, elles en sortent néanmoins usées et vieillies et d’importants investissements s’avèrent nécessaires.
Une commission de modernisation et d’équipement étudie le fonctionnement futur du bassin en proposant des regroupements possibles d’installations voisines, comme par exemple les Aciéries de Longwy et les Hauts-Fourneaux de la Chiers. Pendant ce temps, les maîtres de forges, redoutant la nationalisation de la sidérurgie, retardent les travaux neufs indispensables pour repartir sur de bonnes bases. Une fois la menace passée, les besoins sont tels que les regroupements deviennent une nécessité absolue faute d’un autofinancement suffisant ( … Lorraine-Escaut, Usinor, Cockerill-Ougrée-Providence, Chiers-Châtillon …).
C’est au début des années 1960 qu’apparaissent les premiers signes d’un ralentissement de l’activité sidérurgique en Lorraine. Les effets conjugués de l’émergence de nouvelles capacités de production dans les pays tiers et du développement de la sidérurgie littorale dans les pays occidentaux entraînent le déclin des vieux bassins industriels.
Fin 1974, la production et les prix des produits sidérurgiques chutent dans des proportions inégalées, la crise s’installe durablement.
De plan en plan, le bassin connaîtra d’abord une restructuration de ses activités, bouleversant considérablement la géographie de la production puis une phase de désindustrialisation accélérée se traduisant par une diminution de la production et une réduction des capacités de production et des effectifs.
Usinor s’est trouvé devant la responsabilité de décider des programmes « d’assainissement » avec l’objectif de se hisser à un haut niveau de productivité (cela supposait des investissements dans les unités performantes et la suppression de pans entiers de la production d’acier), de revenir à l’équilibre des comptes et d’éviter l’explosion sociale!
Malheureusement, le Groupe ne put éviter l’explosion sociale lors de l’an nonce du choix de l’aciérie à oxygène à Neuves-Maisons et non à Longwy en 1978-1979 et lors du « plan acier» en 1984 qui condamnait entre autre le train à feuillards de Rehon. D’arrêt en arrêt, de fermeture en fermeture, la sidérurgie disparaissait le 25 février 2005 avec la fer meture définitive du train universel de Longwy.
Une histoire fantastique de la métallurgie du fer dans les vallées de la Chiers et de la Moulaine, de l’époque gallo-romaine au début du XXIe siècle.
Après douze années de recherches et à partir de sources peu ou pas exploitées, puisées dans les fonds d’archives de l’Espace Archives Arcelor Mittal France à Florange, de l’ex-bibliothèque Yves Duteil à Mont-Saint-Martin, des archives départementales de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle et de quelques collections privées …
Un livre de près de 580 pages, 730 photos et cartes postales dont 400 non publiées et de nombreux plans, dessins, tableaux statistiques, graphiques, reproductions de lettres, tracts, affiches, actions/obligations…
L’auteur :
Jean Thomas Casarotto, fils de métallurgiste et petit-fils de mineurs de fer, est un cadre retraité de la sidérurgie lorraine. Après un début de vie professionnelle comme technicien aux hauts-fourneaux de Micheville, il consacre le reste de sa carrière à la formation du personnel des usines de Sacilor, Lorfonte, Sollac, Unimétal, etc. Il termine comme responsable formation des usines à chaud de Sollac. Il écrit de nombreux articles sur la paléo-métallurgie du fer et collabore aux recherches sur la sidérurgie ancienne dans le Pays-Haut lorrain. Le livre “l’industrie du fer dans le bassin de Longwy des origines à nos jours” est le troisième sur l’industrie du fer. (Sortie prévue au 1er trimestre 2017). Après un premier ouvrage sur la “société de Micheville”, récompensé par l’Académie Stanislas” de Nancy en 2004, un autre livre sort en 2016 “la société métallurgique d’Aubrives-Villerupt”.L’auteur ouvre aujourd’hui un dernier chantier sur la sidérurgie wendélienne entre Fensch et Orne.
Papier 135 g couché mat – Format 24 x 32 cm – Couverture cartonnée avec couture
Vos commandes peuvent être adressées et retirées:
• Imprimerie KLEIN -Editions Fensch Vallée 9 Rue Foch -57240 KNUTANGE Tél. 03 82 84 22 95
• Dans les points de vente habituels 54 € ou 60 € x
+ frais de port par livre (en cas d’envoi) .7 €
Le chèque sera encaissé à l’expédition/retrait de l’ouvrage.
SOMMAIRE
PRÉFACE
AUX ORIGINES DE LA MÉTALLURGIE DU FER DANS LE BASSIN DE LONGWY
• La métallurgie ancienne en Pays-Haut
• Au temps des forges
• L’ère pré-industrielle: les usines à fer au XIX’ siècle
LA TRANSITION: DE LA TRADITION À LA MODERNITÉ
• Les traités de commerce
• Les demandes en concessions de minerai de fer oolithique
• Une nouvelle industrie métallurgique se dessine
LA NAISSANCE DE LA GRANDE INDUSTRIE SIDÉRURGIQUE: UNE ÈRE NOUVELLE
• Une période propice au développement de l’industrie sidérurgique
• Des années de crise pour les producteurs de fonte (1884-1888)
• La sidérurgie longovicienne à la veille du centenaire de la révolution française
• A la conquête des matières premières
• La difficile adéquation entre production et main-d’œuvre
• Les grèves de 1905 : Naissance d’une conscience de classe
• Les riches heures de la sidérurgie longovicienne
• Janvier 1914 : De gros nuages s’amoncellent dans un ciel de moins en moins bleu
ENTRE GUERRES ET CRISES
• La grande guerre
• La crise des années 30
• La seconde guerre mondiale
SE MAINTENIR DANS LA COMPÉTITION INTERNATIONALE
• Une reprise bien difficile
• La relance de l’activité
• Organisation de la sidérurgie. Où va la sidérurgie longovicienne ?
• Plan de modernisation et d’équipement de la sidérurgie française
• Programmes généraux d’équipement et de modernisation
• La crise politique et sociale: Grèves de 1947-1948
• Lorraine-Escaut
• 1960-1961 : Le tournant
• Moderniser les installations ou comment rester dans la compétition internationale
• Une sécurité bien précaire
CONCENTRATION ET RATIONALISATION DE LA SIDÉRURGIE LONGOVICIENNE OU CHRONIQUE D’UNE DÉBÂCLE INDUSTRIELLE
• Les fusions s’accélèrent
• Les grèves de 1967 et 1968
• 1974 -La conjoncture s’effondre: C’est la faute au pétrole!
• Les politiques de restructuration de la sidérurgie française
EN GUISE DE POINT FINAL
BIBLIOGRAPHIE ET DOCUMENTATION