Revue de presse : le Monde ; le virage gagnant de la fonderie Stellantis de Sept-Fons, dans l’Allier 

Le virage gagnant de la fonderie Stellantis de Sept-Fons, dans l’Allier : « On est devenu concurrentiel face à des très gros du freinage »

Par  ( Dompierre-sur-Besbre (Allier), envoyée spéciale) Publié le 12 décembre 2024  

 lire l’article d’une page complète dans le journal et sur le site du quotidien Le Monde 

A la fonderie Stellantis de Sept-Fons, à Dompierre-sur-Besbre (Allier), le 18 octobre 2024. RICHARD DAMORET/REA

Anticipation, investissements et flexibilité ont permis à l’usine centenaire, spécialisée dans les moteurs thermiques, de se réinventer un avenir dans la fabrication des disques de freinage.

(…) Elle résume la transformation en cours dans cette usine centenaire. « Cette ligne était, et restera, le cœur poumon de la fonderie », glisse Stéphane Cluzel, responsable du service de fabrication et « amoureux de l’usine ». Il joue les guides entre les coursives et les lignes de production, où s’activent des hommes et des robots, le mugissement des machines l’obligeant à forcer la voix : « Hier, on ne fabriquait ici que des carters pour moteur thermique. Aujourd’hui, la ligne est polyvalente, moitié moteurs, moitié disques de freinage. Et si vous revenez en 2026, vous n’y verrez plus que des disques ! »

L’histoire de Sept-Fons est aux confins de toutes les questions qui assaillent l’industrie française aujourd’hui. Comment rester compétitif ? Comment affronter la transition écologique ? Comment rester en vie ? Comment rester en France ? Alors que l’on assiste, ces dernières années, à une hécatombe dans l’industrie automobile, Sept-Fons a jusqu’ici réussi à sauver sa peau.

On y parle aussi cubilot : 

“Sept-Fons a une dernière carte en main : son cubilot, un four cylindrique de 20 mètres de hauteur, qui permet de transformer la ferraille en fonte, par combustion de coke de houille. « La fierté de l’usine ! », décrivent plusieurs salariés. Plus polluant, mais moins cher que les fours électriques des concurrents. « Finalement, quand Tavares regarde s’il est plus pertinent de se sourcer chez nous ou à l’extérieur, il constate que l’on est moins cher que les Polonais. On est concurrentiel face à des très gros du freinage », s’enorgueillit le directeur.

Mais voilà qu’en septembre 2022, le cubilot arrive en fin de vie. « Si on ne le remplace pas, on est mort. Impossible pour nous d’être compétitif sur des pièces de freinage en passant à l’électrique », explique M. Puzenat. Le problème, c’est que le cubilot crache 35 000 tonnes de CO₂ par an, et est donc à contre-courant de la politique d’investissement de Stellantis, comme des aides publiques, en faveur d’une décarbonation de l’industrie.

Les équipes de Sept-Fons déploient toute leur énergie pour inventer un cubilot décarboné, sollicitant tous les fondeurs de France pour y réfléchir, et jusqu’au dernier salarié du dernier fabricant européen de cubilot en Allemagne. Une solution est finalement trouvée pour un cubilot fonctionnant avec 15 % de coke en moins. Stellantis donne son feu vert à l’investissement en janvier 2023. La Banque publique d’investissement française apporte aussi son soutien. C’est une nouvelle bataille de gagnée.

(lire la suite dans le quotidien ou sur le site web du Monde) https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/12/12/le-virage-gagnant-de-la-fonderie-stellantis-de-sept-fons-dans-l-allier-on-est-devenu-concurrentiel-face-a-des-tres-gros-du-freinage_6443431_3234.html

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