Revue de presse (JHM) conférence à La Crête


L’Association culturelle andelotienne (ACA) et l’association Renaissance de La Crête (ARC) ont organisé une conférence commune portant sur la sidérurgie de l’abbaye de La Crête depuis la fin du XVe siècle jusqu’à la Révolution. Elle s’est déroulée samedi 15 avril. La salle de réunion du conseil municipal de la mairie d’Andelot a accueilli autant de monde que possible.

En présence de Bernard Luisin et de Jean Febvre, respectivement présidents de l’ACA et de l’ARC, la conférence, d’une durée d’une heure, a été animée par Denis Eve, enseignant et doctorant en histoire des sciences et technique, auteur d’une thèse sur la sidérurgie cistercienne en Champagne et Nord-Bourgogne à cette même époque.

Peu de temps après la fondation de l’abbaye, les moines ont exploité le minerai de fer abondant dans notre région. En 1156, ils reçoivent en don une forge à Wassy, et en 1207 une forge dans le bois de Mathons. Les fourneaux permettent d’extraire une fonte, fer mélangé à du carbone, lequel fer était forgé sur place. Très tôt, les moines utilisent le marteau hydraulique.

Dès le XVe siècle, apparaît le procédé indirect qui permet de retraiter la fonte dans le haut-fourneau pour obtenir un fer de meilleure qualité. Les hauts-fourneaux nécessitent beaucoup d’eau, plus de chaleur, donc plus de bois. Le patrimoine forestier s’en trouve bouleversé.

C’est une réussite économique, surtout pour les grands propriétaires (donc les abbayes). Mais la surexploitation des forêts freinera le développement. En 1729, La Crête possédait 4 300 arpents de forêts (2 200 ha). Les affouages nécessaires à la sidérurgie représentaient 47 % du total. Or, il ne peut y avoir de production de fer sans les forêts.

Avant la Révolution, la forge de La Crête employait neuf ouvriers à la forge, six au haut- fourneau, quinze employés internes (tâches subsidiaires ne demandant pas une grande qualification) et 80 à 90 employés externes (bûcherons, charbonniers, convoyeurs…). Aujourd’hui, il ne reste plus sur le site que les scories (déchets de la production) ces curieux cailloux d’un noir brillant. Si l’on connaît l’emplacement de la forge du XVIIIe siècle, il n’en est pas de même pour la forge des débuts, quelque part entre l’abbaye et la Vieille Crête. La conférence a été suivie d’échanges.

Sourde :  https://jhm.fr/siderurgie-une-passionnante-conference/

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