Revue de presse : Aumetz Le fer d’Aumetz a fait tourner l’industrie lorraine

L’histoire du fer à Aumetz s’est terminée en 1983, lors de la fermeture de la mine de Bassompierre, elle avait débuté dans l’antiquité grâce au minerai exploité à ciel ouvert sur le territoire actuel de la commune.

Les traces de l’exploitation du minerai de fer oolithique sont encore visibles du côté de la Borne de fer, un sentier balisé qui passe à travers les minières. Photo RL

En 1410, le minerai de fer d’Aumetz est déjà cité dans un contrat de location d’un four et d’une forge installés à Ottange. Ces installations étaient alimentées par du minerai provenant des bois d’Aumetz. Même indication à la fin du XVIe siècle lors de la création d’un haut-fourneau et d’une forge à Fontoy. Le gisement ferrique se trouve dans les environs de la Borne de fer, point culminant du secteur. Il s’agit d’un minerai oolithique en dragées qui, après un bon lavage, contient 50 % de fer.

En raison de la richesse de la teneur en fer, ces minières étaient certainement exploitées dès l’antiquité. Pendant de nombreuses années, l’exploitation est restée anarchique, en creusant le sol un peu n’importe comment, dans des trous ou des galeries.

Suite à un décret de Napoléon daté du 6 août 1909, les minières sont placées sous le contrôle du Service des Mines et un règlement est appliqué pour la première fois. L’extraction doit se faire à ciel ouvert par tranchées de 2 m de large, sans présenter de surplomb. Les concessions attribuées sont délimitées. Mais déjà, il est imposé au concessionnaire la remise en état du terrain, incluant un reboisement.

De son côté, la commune perçoit une redevance par tonne de minerai, une indemnité pour moins-value du sol et une contribution à l’entretien des chemins.

Alimenter les forges

Le début du XIXe siècle marque une nette progression du tonnage exploité. Les forges d’Hayange-Moyeuvre, de Villerupt, d’Ottange et d’Herserange sont les plus importants utilisateurs de ce minerai riche. En 1846, la demande est telle que deux hectares supplémentaires sont attribués aux exploitants. D’autres forges se fournissent également à Aumetz, dont celles de Stiring, de Gorcy et de Sainte-Claire. En 1857, plus de 17 000 t sont extraites des gîtes aumessois, dont 4 500 t livrées à Hayange-Moyeuvre. La redevance perçue par la commune se monte à environ 17 000 francs.

19 000 t de minerai

En 1860, c’est l’apogée. Le tonnage atteint le record de 19 000 t. Une vingtaine de lavoirs, dont quelques-uns sont mobiles, assurent le lavage. C’est l’affluence à la bascule installée dans la commune. Ces quantités de 15 000 à 17 000 t extraits sont maintenues durant plusieurs années. Puis la découverte d’un procédé d’affinage des fontes phosphoreuses par Thomas et Gilchrist, en 1878, permet l’utilisation de la minette lorraine. Cette avancée marque un rapide déclin qui mène à l’arrêt de l’exploitation des minières. Une page de l’histoire du fer est tournée à Aumetz. Jusqu’en 1897, quand un puits est creusé pour extraire ici aussi de la minette.

source : http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-thionville-hayange/2017/01/06/le-fer-d-aumetz-a-fait-tourner-l-industrie-lorraine

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