Repéré au détour du site de la Tribune de l’Art
La base A nos grands hommes est ainsi présentée:
Le site internet A nos grands hommes est consacré à la statuaire publique de la Renaissance à 1945, et recense 8 000 statues, groupes, bustes, reliefs rendant hommage à un homme, un événement, une idée, commémorant les morts des guerres ou décorant les parcs et les jardins.
A nos grands hommes s’est d’abord élaboré à partir de la collection de 25 000 cartes postales anciennes de sculptures de France Debuisson. De multiples ressources l’ont ensuite enrichi : le répertoire est le fruit d’une collaboration de 30 ans entre France Debuisson et le musée d’Orsay. Il a bénéficié du concours du ministère de la Culture (Service des musées de France), de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), de l’Ecole du Louvre et du Labex “les passés dans le présent” Université Paris-Nanterre) et du ministère de l’Education nationale.
Les oeuvres sont réparties dans toute la France. Grâce aux informations collectées, le monument prend sa place dans l’histoire de la ville et de la société française ; il est de nos jours un élément du patrimoine de proximité. Le recensement continue, et les apports des utilisateurs sont les bienvenus : dans toutes les communes de France, historiens ou curieux se préoccupent de leur patrimoine et pourront ainsi contribuer à sa diffusion.
< Copie d’écran calé sur la sélection “fonte de fer” pour le matériau : 577 fiches répertoriées dans la base qui comprend 8000 fiches. Pour le bronze, 3261 fiches (mais dans le lot, il y a en fait de la fonte comme par exemple le cerf des Promenades de Wassy).
Notre démarche est citée au détour de la présentation de la base et, parmi les remerciements, on note le nom d’Elisabeth Robert-Dehault, présidente de l’ASPM. Rappelons qu’initialement e-monumen.net est né d’un partenariat avec le musée d’Orsay (et le Laboratoire de recherche des monuments historiques LRMH) avec comme apport le fonds Debuisson (Aux grands hommes). Au moment du renouvellement de la convention entre le musée et le RIFA, nous avons cherché à renouer les contacts pour notamment échanger des informations collectées de part et d’autre, mais en vain.
Les finalités des deux bases sont à la fois similaires et différentes. Il s’agit de faire connaître un patrimoine qui était longtemps sous-estimé, peu considéré et du coup, mal connu. Pour la base des Grands hommes, le repérage est “tous matériaux” confondus ; pour nous, il s’agit de métal (fonte, bronze principalement, mais pas que…) Dans les deux cas, le fonds de cartes postales Debuisson a été capital car il donnait une base de départ. Le musée d’Orsay nous a communiqué une extraction importante (que nous n’avons pas encore fini de compléter en allant sur place) qui nous a aidé à monter en puissance, à charge pour nous de compléter, identifier, voire de mettre à jour : les cartes postales anciennes ne permettent pas toujours en effet de distinguer les matériaux (confusion entre fonte et bronze, voire entre métal et pierre…), géolocalisation précise à la rue près, déménagement des statues, vols, dégradations, mise à la fonte sous le régime de Vichy… Notre base permet de découvrir le patrimoine autour de soi via une application sur téléphone ; elle est également internationale puisqu’elle cherche aussi à repérer ce qui est lié à la France dans le patrimoine mondial.
Nous complétons autant que possible les fiches avec des liens vers les planches de catalogue quand il s’agit de biens en série, et nous essayons peu à peu de proposer des compléments bibliographiques pour des oeuvres qui ont suscité des écrits (presse notamment), des polémiques, des études spécifiques. Notre base de données est un chantier permanent mené par des bénévoles. Nous la considérons comme perfectible ; nous ne remercierons jamais assez le Musée d’Orsay qui a été un partenaire clé pour répondre à l’appel à projet du ministère de la Culture en 2010 (services culturels innovants) conjointement avec le LRMH. D’où à nouveau un appel à renouer les échanges entre tous ceux qui travaillent sur ce sujet. C’est d’ailleurs ce que proposent les rédacteurs du site du musée d’Orsay.