Au XVIIe siècle, et plus encore au XVIIIe siècle, le nombre croissant des balcons et l’apogée de l’art du fer forgé se reflètent dans les arts graphiques mais le motif est encore rare dans la peinture classique ou baroque qui privilégie la balustrade en pierre.
Ce n’est qu’au XIXe siècle, en même temps que se développe l’industrie de la fonte décorative, que le thème du balcon et de son garde-corps métallique connaît un développement considérable dans la peinture qui renouvelle alors ses sujets. A cette époque, le balcon en fonte devient le symbole de la modernité, de la prospérité bourgeoise et industrielle, de la capitale des arts qu’est Paris ; les artistes peignent les garde-corps en fonte avec une application telle qu’on peut identifier la plupart dans les catalogues des fonderies Val d’Osne, Durenne, Brousseval, Denonvilliers, Capitain-Gény ou Salin !
L’école de Paris répand le motif de « la femme au balcon » en France comme à l’étranger. On peut voir représentés des balcons en fonte produits en Meuse ou en Haute-Marne sur des tableaux se trouvant à Paris, au musée d’Art Moderne, au Centre Pompidou ou au musée d’Orsay, mais encore dans les musées de province: à Strasbourg, Caen, Marseille (et beaucoup d’autres), et plus encore dans les grands musées du monde entier : à Amsterdam au Pays-Bas, à Oslo en Norvège, à Copenhague au Danemark, à Lausanne en Suisse, à Berlin en Allemagne, à Edimbourg en Ecosse, à Milan en Italie, à Tokyo au Japon, à Téhéran en Iran, à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg en Russie, au MOMA de New York aux Etats-Unis, etc., sans compter les collections privées du monde entier.