Pendant l’année 2016, s’est élaboré, réunion après réunion, le projet scientifique et culturel (PSC) du Conservatoire des Arts de la métallurgie : au départ, c’était le Conservatoire des machines : à l’arrivée, c’est une nouvelle dénomination. Conservatoire des Arts de la métallurgie.
Mais il faut prendre le mot “Arts” dans son double sens : celui d’aujourd’hui ; arts comme artistique, notamment pour le Paradis Ferry Capitain qui sera mis en valeur dans le haut-fourneau de l’usine du bas à Dommartin. Arts, selon le sens de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert : art comme artisan, technique, savoir-faire… selon le sens que l’on retrouve aussi dans Arts et Métiers.
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Projets d’identité visuelle : 5 variantes ou déclinaisons
Texte de présentation du document
PRÉAMBULE
Ce Conservatoire et ses collections sont centrés géographiquement sur un bassin métallurgique de grande importance, autour de Saint-Dizier, ville où se fixaient au XIXe siècle les cours du fer pour toute la France. Mais ce cadre n’est en aucun cas une limite, une barrière car il nous faut voir plus large et considérer ce qui est advenu dans les autres pays, France, Europe, monde…
Le Conservatoire s’inscrit également dans une période de grande activité (1850-1950) quand la Haute-Marne et la Meuse comptaient parmi les grands départements sidérurgiques et métallurgiques. Là encore, ces bornes ne doivent pas nous empêcher d’intégrer le XVIII°siècle : l’Encyclopédie de Diderot-d’Alembert, les ouvrages de Grignon, Bouchu-Courtivron… sont les chantres de la modernité.
Le Conservatoire est organisé autour de trois départements :
> Les machines, outils de production dans les activités de fonderie, forge, usinage ;
> Les arts du feu : le foyer ouvert (l’âtre, la plaque de cheminée son entourage) ou fermé (la cuisinière, les cocottes, le poêle): du XVIIIe au XXe siècle, un nouveau mode de vie s’installe au service des arts ménagers;
> Le décor urbain et la statuaire qui ornent la ville du XIXe et XXe siècle : le fonds de modèles Ferry-Capitain, intégrant d’autres fonds comme ceux de Denonvilliers ou Thiriot, constitue l’un des grands « paradis » de la région (environ 700 modèles à Dommartin, sans compter les cinq palettes de pierres lithographiques qui ont servi à imprimer les catalogues).
Pour le visiteur, qui s’attachera d’abord aux produits, ce sont trois collections qui seront offertes à la découverte. Pour l’historien de la métallurgie, des techniques, ces trois collections n’en font qu’une: les modèles sont de l’outillage de production, entre le sculpteur et le fondeur. Ils s’insèrent dans un processus de fabrication. Les plaques décoratives et les façades de cheminées sont également des modèles.
La grande vertu de ce Conservatoire est de mettre en lumière les outils et les processus de fabrication, l’évolution des techniques, des modes de vie, les changements du goût et des attentes de la société. Bref, de donner à voir et à comprendre : des machines et des hommes, du beau dans l’utile.
Élisabeth Robert-Dehault, présidente de l’ASPM