Cimetière général de Santiago-du-Chili : lieu de mémoire et de patrimoine

Le cimetière de Santiago-du-Chili : lieu de mémoire et de patrimoine

La collection de sculptures du Cimetière Général de Santiago

Texte et photos : Tomás Dominguez Balmaceda, architecte – Octobre 2010

Faire connaissance avec les œuvres d’art en fontes de fer et en bronze du Cimetière général de Santiago, c’est voir, dans les avenues de la principale nécropole chilienne, de brefs reflets des haut-faits et des personnages significatifs de la mémoire du Chili et pénétrer au cœur des croyances religieuses ainsi que dans la conception de la mort, dans la vision du monde de la fin du XIXe siècle.

4_angeles_tumba_victimas_incendio_la_Compania_liviana_-_copieAvec ses 188 ans d’existence, le « Cimetière Général » offre sur ses 86 hectares, d’abondants témoignages, par ailleurs bien conservés, de la ville du passé. Là, se sont perpétués des souvenirs gravés dans des milliers de constructions en pierre, qui constituent l’un des plus grands catalogues de l’architecture funéraire d’Amérique latine. Sous des cyprès, des magnolias et des araucarias centenaires, il est possible de visiter l’un des meilleurs musées de la sculpture du pays qui dispose de 234 pièces, en leur majorité taillées dans le marbre de Carrare.

Dans cette collection, les œuvres provenant de fonderies françaises se distinguent, qui représentent le mythe religieux tel que le voyait la décade de 1890 de même que des œuvres, destinées à être des monuments d’intérêt public, conférant une importance urbaine à la nécropole, et pensées pour se perpétuer dans le temps.

Dès l’entrée du Cimetière les intersections ou le fond des avenues ont été destinés à manifester une reconnaissance publique à des bienfaiteurs et à des figures publiques, ou bien à des monuments pour les victimes de tragédies ou de massacres qui leur rendent hommage afin de ne pas oublier les leçons apprises avec douleur par la société après ces tragédies ou ces massacres. Quelques œuvres sont tout à fait remarquables telles que “La Douleur” de Carrièr-Belleuse, accompagnée par quatre anges, sur la tombe des 2000 victimes de l’incendie de « l’Église de la Compagnie » en 1863, les portraits en bas-reliefs, par exemple celui de l’éminent Manuel Rodriguez de R. Negri (Bilbao Fond. 225 vers 1890), l’allégorie en souvenir du massacre de « Lo Cañas » perpétré durant la révolution du Congrès de 1891, des portraits en pied de bienfaiteurs publics tels que Alejandro Lurquin ou encore des figures religieuses telles que des madones ou des christs.

Monumentos_victimas_matanza_de_Lo_Canas_2_liviana_-_copieLa porte et l’église du « Cimetière Général » sont décorées par des ensembles d’inspiration biblique qui synthétisent les croyances religieuses qui contribuent à donner à un cimetière laïque les caractéristiques d’un cimetière catholique. Les « apôtres » fondus dans les Fonderies d’Art du Val D’Osne (vers 1890), décorent le hall d’accès et entourent l’église catholique. Les trois vertus théologales ainsi qu’une figure féminine avec le flambeau investi du feu éternel représentant la mort complètent le hall. À l’intérieur de l’église octogonale se trouvent les quatre archanges de l’Apocalypse qui mettent en scène le jugement dernier. Pour terminer, à l’intérieur du cimetière, disposés à des points névralgiques, deux Christs crucifiés symbolisent le chemin du salut et l’espérance en la vie éternelle. Le plus célèbre, connu comme le « Christ Riche », se trouve au cœur du quartier réservé à l’élite du début du XXe siècle. Datant de la même époque mais placé dans un secteur populaire du cimetière, le « Christ Pauvre » illustre comment depuis son origine, la ville de Santiago a été socialement terriblement stratifiée, cette caractéristique de la ville des vivants se voyant immortalisée dans la ville des morts.

Nous vous invitons cordialement à connaître cette magnifique collection d’œuvres d’art à l’intérieur du « Cimetière Général » et à découvrir des œuvres d’un contenu transcendental, dans un contexte intensément chargé de contenu historique.


La colección de esculturas de fundiciones del Cementerio General de Santiago

Texto y fotos:  Tomás Dominguez Balmaceda,arquitecto – Octubre 2010

Conocer obras de arte de fundiciones de hierro y bronce en el Cementerio, es ver reflejado en las avenidas de la principal necrópolis chilena, breves destellos de hechos y personajes significativos de la memoria de Chile y adentrarse en las creencias religiosas y en la concepción de la idea de la muerte, de la cosmovisión de fines del siglo XIX.

Tras 188 años de vida, el Cementerio General contiene en sus 86 hectáreas, abundantes segmentos bien conservados de la ciudad del pasado en el que se han perpetuado recuerdos grabados en miles de edificaciones de piedra, las que conforman uno de los mayores catálogos de arquitectura funeraria de Latinoamérica. Bajo centenarios cipreses, magnolios y araucarias es posible visitar uno de los mejores museos de escultura del país, que cuenta con 234 piezas en su mayoría de mármol de Carrara.

l_SozaDentro de la colección, las obras provenientes de fundiciones francesas se distinguen por representar el mito religioso desde la perspectiva de la década de 1890 y por obras destinadas a monumentos de interés público con relevancia urbana dentro de la necrópolis y pensadas con una mayor permanencia en el tiempo.

Desde los inicios de la Cementerio las intersecciones o los remates de avenidas se han destinado a manifestar gratitud pública a benefactores y figuras públicas, o a monumentos para víctimas de tragedias o masacres a las que se les rinde homenaje para no olvidar las lecciones aprendidas con dolor para la sociedad tras una tragedia. Algunos trabajos destacados son “El Dolor” de Carriere-Belleuse en el la tumba de las 2000 victimas del incendio de la Iglesia de la Compañía de 1863 acompañado además por cuatro ángeles, retratos en relieves como el del prócer Manuel Rodríguez de R. Negri (Bilbao Fund. 225 c.1890), la alegoría a la matanza de Lo Cañas durante le revolución del Congreso de 1891, retratos de cuerpo entero de benefactores públicos como Alejandro Lurquin y figuras religiosas como madonas o cristos.

El_Dolor_Monumento_victimas_incendio_de_la_Compania_liviana_-_copieLa puerta y la iglesia del Cementerio General están decoradas por conjuntos bíblicos que sintetizan las creencias religiosas que contribuyen a investir a un cementerio laico, su categoría de camposanto católico. Los apóstoles, fundidos por Fonderies D’Art Du Val D’Osne (c.1890), decoran el hall de acceso y rodean la iglesia católica. Completan el hall las tres gracias teologales y una figura femenina con la antorcha invertida del fuego eterno que representa a la muerte. Al interior de la iglesia octogonal hay cuatro arcángeles del Apocalipsis que escenifican el juicio final. Finalmente al interior del cementerio en puntos neurálgicos, dos Cristos crucificados simbolizan el camino a la salvación y la esperanza en la vida eterna. El más famoso es conocido como el Cristo Rico y se ubica en el corazón del barrio de la élite del principios del siglo XX. Contemporáneo a éste y ubicado en un barrio popular del cementerio, el Cristo Pobre ilustra como desde su origen, la ciudad de Santiago ha sido tremendamente estratificada socialmente, característica de la ciudad de los vivos que ha quedado inmortalizada en la ciudad de los muertos.

La invitación es a conocer esta colección dentro del Cementerio General y a descubrir obras de un contenido trascendental, en un contexto intensamente cargado de contenido histórico.

Mercurio_9_julio_2009_declaracionw El Mercurio…


Pour visualiser les deux  galeries de photos cliquez sur l’une des vignettes

2e galerie ; détails d’ornements en fonte de fer…

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