Exposition Carrier-Belleuse à Compiègne

Le château de Compiègne propose une exposition Carrier-Belleuse fort intéressante pour la découverte de ce sculpteur à la fois prolifique, séducteur et pourtant mal-connu. Le musée met l’accent évidemment sur les chefs d’oeuvre, les terres cuites, les originaux ; pour nous, intéressés par la diffusion, l’édition, nous restons sur notre faim face à une telle abondance de grand art. Pour attirer le chaland, l’exposition est sous-titrée “le maître de Rodin”, ce qui est justifié mais ravale le sculpteur à un rôle d’introcesseur…

On y apprend que c’est en 1868 que l’artiste change de signature, passant d’A. Carrier à Carrier-Belleuse pour éviter des confusions.

Du musée d’Amiens, provient un buste en fonte de fer, la seule pièce dans cette matière qui évoque la diffusion par les éditeurs. L’interdiction de photographier nous a gêné pour rapporter des images de cette exposition. Vous pouvez cependant voir aisément le contenu sur le site de la Tribune de l’Art ;

Carrier-Belleuse. Le maître de Rodin

sur Wikipédia, d’autres pièces exposées à Compiègne et interdites de photo sont bien visibles.

Terre cuite, porcelaine (Carrier-Belleuse a été directeur à la Manufacture de Sèvres), dessins, bronzes… sont à l’honneur

C’est dans le catalogue que les liens entre Carrier et édition en fonte d’art sont évoqués : proximité et amitié entre Carrier et Durenne, rapprochement entre sculptures (enfants notamment) et fontaines éditées en fonte de fer.

Le buste d’Amiens est daté de 1858, ce qui est une date précoce. Le catalogue pense qu’il doit s’agir d’un Durenne, mais rien ne peut le prouver.

L’exposition montre aussi des éditions par Barbedienne, Thiébaut, des zincs bronzés pour des statuettes et des “dessus de cheminée”.

Nous aurions aimé en savoir plus sur ces éditions en série, sur la diffusion internationale. De la même façon, pour un artiste très mondain, mais peu porté sur la Cour impériale, comment se faisait la commande ? Comme pour beaucoup de ces expositions d’art, le contexte est souvent à peine évoqué : l’oeuvre est censée parler ! Ou alors, il faut acheter le catalogue !

Exposition visible jusqu’à octobre 2014.

 

 

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